Dans plusieurs secteurs, l’automatisation et les délocalisations ont entraîné une perte massive d’emplois. Certaines villes ont vu leurs usines fermer les unes après les autres, laissant des centaines de parents sans travail.
Pour comprendre la réalité de ces situations, nous avons interrogé Sarah M., 42 ans, ancienne employée d’une entreprise textile fermée en 2024 : « Quand la direction nous a annoncé la fermeture, j’ai eu l’impression que tout s’écroulait. J’ai dû refaire une formation en urgence. Mes enfants sentaient que j’étais inquiète, et ça a beaucoup changé notre quotidien. »
Ces transformations ont également un impact direct sur les adolescents. Beaucoup disent qu’ils ne savent plus quel métier choisir, ni si leur voie existera encore dans dix ans. Selon un sondage publié en 2024, presque un jeune sur deux pense que son futur métier “n’existe pas encore aujourd’hui”.
Nous avons rencontré Nassim B., 16 ans, élève de seconde. Il confie : « On nous parle des métiers du futur, mais on ne sait pas vraiment ce que ça veut dire. C’est stressant de choisir alors que tout change tout le temps. »
Les mutations économiques ne créent pas seulement du chômage : elles modifient aussi la vie sociale. On observe la fermeture d’associations, la baisse de l’activité des commerces locaux, la disparition des lieux de rencontre.
Dans certains quartiers, la précarité pousse les habitants à limiter leurs déplacements, à réduire leurs loisirs ou à abandonner certains projets. Ces fragilités peuvent s’installer durablement si rien n’est fait pour accompagner les familles.